dimanche 25 décembre 2011

Interview d’Eugène pour Dans un livre, j’ai lu que… , en 2011.

Interview d’Eugène pour Dans un livre, j’ai lu que… , en 2011.
Eugène, Littré, c’était un vieux cochon ?
Dans un livre, j’ai lu que le célèbre lexicographe Littré se fit surprendre un jour par sa femme en train de faire « la bête à deux dos » avec la bonne.
-Oh, comme je suis surprise ! s’écria-t-elle.
-Erreur, madame, répondit Littré. Vous êtes étonnée, c’est nous qui sommes surpris !
Alexandre Dumas a souvent déménagé ?
Dumas a eu vingt-trois adresses différentes dans Paris, au gré de ses fortunes et de ses faillites.
Le Tartuffe de Molière a été victime de la censure et pas seulement au XVIIème siècle ?
Il a été régulièrement interdit : par le Parlement et par l’archevêque de Paris en 1667, puis sous Charles X, puis pendant la Première Guerre mondiale, et enfin sous l’Occupation. Tartuffe est donc le baromètre de la liberté d’expression en France depuis quatre siècles.
Borges n’aimait pas trop Gabriel Garcia Marquez ?
Non. Il trouvait les dernières pages de Cent ans de solitude plus faibles. « La solitude n’aurait pas dû dépasser quatre-vingts ans… »
La mort de Hugo en 1885 n’a laissé personne indifférent ?
Même le jour de leurs funérailles, les écrivains n’arrivent pas à faire l’unanimité. « Honteuses bacchanales », « danse macabre », « cavalcade », « orgie funèbre », « cohue », « fête des fous », « chienlit », « promenade carnavalesque », « fête du génie et de la gloire », « brillant spectacle », « apothéose ». Telles furent les manchettes des journaux le lendemain des funérailles de Victor Hugo, dont le cortège funèbre mit dix heures pour traverser Paris, de la Concorde au Panthéon, et attira entre un et deux millions de curieux.
Dantzig ne doit pas aimer Lovecraft ?
Je ne sais pas mais selon Charles Dantzig, « un écrivain qui emploie le mot « indicible » devrait se faire charcutier ».
Péguy et Alain-Fournier sont morts au début de la guerre de 14 ?
Il n’y a pas eu qu’eux. Durant la Première Guerre mondiale, cinq cent vingt-cinq écrivains français ont été tués.
Vous aimez les mises en abyme ?
Oui… Dans un livre, j’ai lu que « obsolète » est tombé en désuétude…

Propos recueillis par Jerome Pintoux le 19.11.11. Recopiés le 23.11.11.

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